30.07.21 - 3 questions au formateur
Vos apprentis ont réussi des très bons résultats. Quels est votre secret pour la formation des jeunes?
Il n’y a pas vraiment de secret, je pense surtout que j’ai la chance de pouvoir former dans une entreprise, SOTTAS SA, qui m’a toujours fait confiance et donné les moyens de remplir ma mission avec une certaine liberté. Mes diverses expériences professionnelles et pratiques m’ont rempli d’un bagage qui me donne plus d’aisance à transmettre mon savoir-faire. Mais les très bons résultats de mes 7 apprentis (dont Alexandre Oberson, 1ère place Métaltec FR de cette année 2021) sont avant tout le fruit de leur engagement. Ce sont des super jeunes, motivés et passionnés, qui vont beaucoup évoluer encore après l’obtention de ce CFC. Finalement, peut-être que mon secret est ma passion pour le métier et la formation, qui restent intacts malgré les années.
Racontez-nous une histoire que vous avez vécu en tant que formateur qui vous a marqué.
Automne 2013, le jeune Rémy Mornod, timide, réservé, est venu en stage en vue d’un apprentissage. Son contrat signé, il a fait ses 4 années dans l’entreprise, avec de bonnes notes, un travail bien fait et soigné. Il a réussi ses examens finaux avec de très bons résultats, sans laisser l’impression de se donner à fond toutefois. Métaltec Fribourg l’a sélectionné pour les MetalSkills avec 15 autres candidats de différents cantons. Après 3 jours de concours intense et de très haut niveau, Rémy a gagné la première place et terminé champion suisse ! Et en 2019, il a participé aux WorldSkills à Kazan, en Russie ! Cette histoire m’a marqué car c’est une extraordinaire expérience, Rémy était à ce point discret que j’ai découvert au moment de sa sélection pour les championnats, qu’il avait bien plus de talent que je n’avais su le déceler.
Quels sont les qualités essentielles pour devenir formateur?
De la volonté, l’envie de former tout en restant humble, respectueux et à l’écoute. L’exigence, la méthodologie, le travail soigné pour la fabrication de structures métalliques, en aluminium ou en inox, selon les règles de l’art, sont la base d’un formateur. Une bonne expérience pratique pour démontrer, expliquer, accompagner les jeunes à élaborer le travail demandé sont indispensables. Et puis, laisser les jeunes s’exprimer, proposer leurs idées. Le formateur doit aussi être suffisamment ouvert et capable de modifier ses plans ou habitudes de formation, en restant pédagogue.